Taux d’endettement et capacité d’emprunt : Comment calculer ?
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Dans une économie mondiale de plus en plus complexe, marquée par des fluctuations imprévisibles et une instabilité croissante, comprendre les mécanismes financiers devient essentiel. Les notions telles que le taux d’endettement et la capacité d’emprunt sont devenues centrales dans ce contexte. Cet article propose une analyse approfondie permettant de déterminer ces valeurs cruciales pour tout projet financier.
Le taux d’endettement
Le taux d’endettement est une notion clé en matière de finances personnelles et d’emprunt. Il s’agit d’un pourcentage qui exprime la part des revenus mensuels consacrée au remboursement des dettes. On le calcule en divisant le montant total des charges fixes par les revenus nets, puis en multipliant par 100. Les charges fixes comprennent généralement les crédits (immobiliers, à la consommation), mais aussi les pensions alimentaires ou encore les loyers.
La plupart des établissements financiers considèrent qu’un taux d’endettement supérieur à 33% représente un risque trop important pour accorder un prêt supplémentaire. Un endettement excessif peut entraîner une situation de surendettement et compromettre sérieusement l’équilibre financier du ménage.
Cependant, ce seuil n’est pas absolu et il est possible de l’ajuster en fonction du reste à vivre, c’est-à-dire le montant restant après déduction de toutes les charges fixes. Le reste à vivre doit être suffisamment élevé pour permettre au ménage de faire face aux dépenses courantes sans se retrouver dans une situation précaire. Ainsi, si le reste à vivre est important malgré un taux d’endettement supérieur à 33%, certaines banques peuvent accepter votre demande de prêt.
La détermination de sa capacité d’emprunt
Evaluation des revenus stables
Dans la détermination de la capacité d’emprunt, il est primordial de prendre en compte ses revenus stables. Il s’agit essentiellement des sommes régulièrement perçues par l’individu. Cela peut inclure les salaires, pensions, rentes ou encore les revenus locatifs. Ces sources de revenus fiables et constantes sont celles sur lesquelles reposent le calcul du montant maximal que l’on peut emprunter.
Identification des charges fixes
Parallèlement à l’évaluation des revenus stables, identifier ses charges fixes est un élément clé pour établir sa capacité d’emprunt. Les charges fixes comprennent tous les coûts incompressibles et récurrents tels que le loyer, assurances, factures d’électricité ou encore remboursements d’autres prêts en cours. La somme totale de ces dépenses mensuelles se soustrait au total des revenus afin d’obtenir le reste à vivre qui permettra aux organismes financiers de déterminer votre capacité réelle à rembourser un nouvel emprunt.
Le calcul de son endettement
Maîtriser la formule de base
Pour déterminer son taux d’endettement, il est impératif de comprendre et d’appliquer correctement la formule de base. Cette dernière est simple : le montant total des charges fixes divisé par l’ensemble des revenus mensuels, le tout multiplié par 100 pour obtenir un pourcentage. Ce chiffre représente le taux d’endettement.
Tenir compte des spécificités
Il convient de noter que chaque situation financière a ses propres particularités. Des éléments tels que les revenus non-salariés, les pensions alimentaires ou encore les loyers perçus peuvent venir modifier le calcul du taux d’endettement. Il est donc important de prendre en considération ces divers facteurs pour obtenir un résultat précis.
Simulation en ligne ou calcul manuel ?
Face à ce processus complexe, deux options s’offrent aux individus : réaliser une simulation en ligne via un outil spécialisé qui prendra automatiquement en compte toutes les variables ou effectuer manuellement le calcul du taux d’endettement grâce à leur maîtrise préalablement acquise sur la formule et leurs propres spécificités.
Les limites du calcul
Malgré l’importance du taux d’endettement et de la capacité d’emprunt dans la gestion financière, leurs calculs présentent certaines limites. Premièrement, ces calculs se basent sur des données actuelles qui peuvent évoluer avec le temps. Par exemple, une augmentation salariale future ou un héritage imprévu ne sont pas pris en compte. De plus, ces indicateurs ne tiennent pas compte des dépenses courantes et incompressibles comme les frais de scolarité des enfants ou les charges liées à un handicap. Ils négligent également le niveau d’épargne existant qui peut compenser une capacité d’emprunt réduite ou un taux d’endettement élevé.
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