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Électricité : Une augmentation des tarifs

Augmentation de l'électricité au 1er février 2024

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Ce dimanche 21 janvier, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a affirmé que la majorité des Français verront leur facture d’électricité augmenter de moins de 10 % à partir du 1er février 2024. Cela s’inscrit dans l’engagement du gouvernement de mettre fin au coûteux “bouclier tarifaire”, bien que cela ne concerne pas tous les citoyens.

Hausse des prix au 1er février 2024

Depuis quelques mois, le gouvernement planifie la suppression progressive de cette subvention, annoncée par le Premier ministre Jean Castex à l’automne 2021, bien avant la flambée historique des prix du gaz et de l’électricité due à la crise en Ukraine. Depuis le 1er janvier, l’exécutif a déjà quasiment doublé l’accise sur le gaz, une taxe supportée par les fournisseurs de gaz naturel et qui se répercutera sur les factures des abonnés.

« L’augmentation au 1er février sera de 9,8 % pour les tarifs heures pleines/heures creuses et de 8,6 % pour les tarifs de base, touchant ainsi 97 % des foyers français, soit environ 20 millions d’abonnés à l’électricité. Parmi eux, 10,6 millions sont au tarif de base, également connu sous le nom de tarif “bleu” d’EDF, sans heures creuses », a précisé Bruno Le Maire lors de son intervention sur le journal de 20 heures de TF1.

Changement pour les petites entreprises

Environ 400 000 abonnés particuliers ayant opté pour l’option “effacement jour de pointe” verront leur tarif augmenter de 10,1 %. Bien qu’ils bénéficient d’un tarif préférentiel, ces abonnés s’engagent à réduire leur consommation lors de journées cruciales, comme les jours de grand froid, en échange de cet avantage.

Pour les petites entreprises et les abonnés non résidentiels, la hausse variera de 5,2 à 8 % selon les contrats. Le ministère de l’Économie a fourni quelques simulations d’augmentation de facture. Par exemple, pour un 4-pièces chauffé à l’électricité (9 MWh/an), la hausse serait de 17,80 euros par mois.

Une patisserie avec un tarif réglementé heures pleines/heures creuses et une consommation annuelle de 90 MWh verrait sa facture augmenter de 118 euros par mois. De même, un appartement d’une pièce non chauffé à l’électricité connaîtrait une hausse moyenne de 5 euros par mois.

Une augmentation de 43 % sur une période de deux ans

Le gouvernement avait promis que la révision semestrielle du tarif réglementé de l’électricité, prévue le 1er février et le 1er août, serait cette fois plafonnée à 10 %, toutes taxes comprises. Auparavant, le tarif avait augmenté de 4 % en février 2022, de 15 % en février 2023, et de 10 % en août 2023. L’augmentation totale sur deux ans s’élève donc à environ 43 à 44 %.

« Il s’agit d’une décision difficile mais nécessaire pour assurer notre capacité d’investissement dans de nouvelles capacités de production électrique et pour mettre fin définitivement au principe du “quoi qu’il en coûte”, a expliqué le ministre Bruno Le Maire lors de son intervention sur TF1. »

Les hausses et les baisses du prix de l'électricité

Rétablissement à la normale prévu en 2025

Pendant les deux dernières années, le gouvernement avait abaissé une taxe sur l’électricité pour prévenir des augmentations trop importantes des tarifs. Il s’agit de la « taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité » (TIFCE), qui sera rétablie en février, passant de 1 à 21 euros par mégawattheure, conforme au budget 2024. Avant la crise, son montant s’élevait à 32,44 euros.

« Cette augmentation marque la dernière évolution de cette taxe pour l’année 2024. La prochaine interviendra le 1er février 2025, rétablissant ainsi la situation préexistante au bouclier tarifaire », a précisé Bruno Le Maire. Il a ensuite détaillé lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes : « Nous avons parcouru les deux tiers du chemin, mais pas la totalité, pour rétablir complètement cette taxe. La normalité sera rétablie le 1er février 2025. »

Recettes fiscales pour l’état

Selon le ministre des fiances, la hausse de la taxe devrait générer 6 milliards d’euros pour l’État cette année, alors qu’un retour complet à la normale aurait pu générer 9 milliards.

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